C'est quoi un pirate ?

Le pirate désigne celui qui commet ou qui a commis un acte de piraterie, c’est-à-dire celui qui a pris un navire appartenant à la même nation ou à une nation différente de la sienne et qui en a pillé la cargaison.

Comment devient-on un pirate ?

Durant les guerres qui opposaient la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne, les équipages de marins sont employés comme des corsaires. Munis d’une lettre de courses, appelée aussi lettre de marque, ils ont pour objectif de poursuivre et d’éliminer les navires ennemis. Lorsce que la paix fut établie, dans le but de renforcer le commerce entre les nations, il a été mis fin aux courses. Les corsaires, démunis de leur activité première et de leurs revenus, sombrent dans la misère. Plutôt que de vivre cette vie, certains choisissent de continuer leur activité mais de manière illégale. Ainsi, ils commettent des actes de piraterie et deviennent des pirates. D’autres équipages les rejoignent, comme cela est le cas des forbans, des boucaniers ou des flibustiers. Lors des prises, les prisonniers de guerre choisissent également de rejoindre les équipages des forbans. Pour devenir pirate, il suffisait de former ou de rejoindre un équipage de pirates. Certains colons se sont donc engagés volontairement dans ces activités lorsque les navires venaient faire du commerce, faire du bois ou se ravitailler en eau dans les colonies de l'Océan Indien.

Quelle est la différence entre un pirate et un corsaire ?

I) Un corsaire est un marin qui commet des actes légalement puisse qu’il va pouvoir attaquer des navires d’autres nations avec l’autorisation de son gouvernement. C’est grâce aux lettres de marque que ces pratiques ont été suivies au cours du XVe siècle et jusqu’au XVIIIe siècle. Le pirate lui entreprend à son compte, dans une totale illégalité, il garde tout le butin pour lui. D’ailleurs la piraterie était considérée comme un délit ou un crime. Le pirate risquait donc la prison, la torture, ou la mort par exécution, contrairement au corsaire, qui lui était récompensé pour ses prises (50% de la cargaison). Cela dit, au fin fond des mers du sud, il arrivait que des corsaires agissaient exactement comme des pirates.

Combien les pirates étaient-il sur un bateau ?

Tout dépend de la grandeur du bateau. Il pouvait être deux ou 12 dans une chaloupe, moins d’une dizaine dans un sloop, ou près de 100 à 150 dans un navire.

C’est quoi un sloop ?

Un sloop, c’est un petit voilier avec un foc et une voile triangulaire. Pour faire simple, c’est un petit bateau avec un seul mât. Le sloop était très apprécié par les pirates car il est discret et facile à la manœuvre. Il pouvait s’en servir pour approcher rapidement leurs futurs prises, notamment la nuit, sans que l’équipage de la partie adverse ne s’en rendent compte. Il pouvait également s’en servir pour faire du commerce avec les différents comptoirs ou les populations des îles.

Que signifie le pavillon noir avec la tête de mort ?

Le pavillon noir est hissé par les pirates juste avant l’abordage d’un navire. Ils signifient à leurs ennemis qu’ils arrivent pour voler leurs vaisseaux et piller leurs marchandises. Ils font ainsi régner la peur avant d’embarquer sur le bateau et indiquer à l’autre équipage qu’il vaut mieux ne pas résister et ne pas tenter de s’échapper. Surnommé le Joly Rodgers, le pavillon noir n’est pas un drapeau. Bien souvent il était représenté avec une tête de mort et deux fémurs croisés en bas de la tête de mort. Il existe d’autres variantes de ce pavillon noir qui ont été imaginées par différents équipages. On peut retrouver parfois deux sabres croisés à la place des fémurs, ou un sablier, d’autres parties du squelette ou des étendards rouges et noirs. Ce pavillon serait apparu pour la première fois en 1700.

Combien de pirates se sont installés sur l’ile Bourbon ?

Étant donné que pirate n’est pas un métier, et que les forbans bénéficiaient de l’amnistie avant de s’installer dans les colons, il n’existe pas de nombre précis. Selon Isidore Guet, les archives font état de deux forbans en 1687, neuf en 1695 puis trois en 1702, onze en 1705 et sept en 1706. En 1720, un navire dépose 135 pirates. Le total fait donc état d’au moins 160 forbans sur cette période mais il est fort probable qu’il fut un peu plus nombreux.

Quelles étaient les routes suivies par les pirates dans l’Océan Indien ?

Il est difficile de dire avec précision quels étaient les itinéraire suivis par les navires pirates dans l’Océan Indien car à ce jour nous n’avons jamais retrouvé de carnet de bord appartenant à un capitaine pirate. Néanmoins, grâce a l’œuvre attribuée à Daniel Defoe « L’histoire des plus fameux pirates » et a différents récits retrouvés dans les archives, il est possible de donner quelques indications sur les routes maritimes empruntées par les pirates dans l’Océan Indien. Beaucoup de pirates se sont cachés sur les côtes de Madagascar, dans les îles Comores et à Mayotte. Ils commettaient leurs actes de piraterie dans le canal du Mozambique, dans la partie nord ouest de l’Océan Indien le long des côtes africaines et dans les mers arabes. Les équipages pirate naviguaient sur la route des Indes pour piller les navires qui revenaient d’Asie et allaient ensuite eux-mêmes faire du commerce avec les colonies installées dans le sud des Indes. Enfin, des pirates faisaient du commerce entre les îles Mascareignes, notamment l’île Bourbon et l’Île-de-France, et à Madagascar, depuis l’île de Sainte-Marie.

Pourquoi La Buse est-il le pirate le plus célèbre de l’Océan Indien ?

Le trésor de la buse n’a jamais été retrouvé à ce jour. Selon l’œuvre de Charles de la Roncière, un cryptogramme indique l’emplacement de son butin. Celui-ci est estimé à plusieurs millions de dollars. Des fouilles ont été réalisées dans plusieurs îles de l’océan indien, sans aucun résultat à ce jour. La Buse est une légende à lui tout seul qui continue d’alimenter les œuvres littéraires et les productions audiovisuelles.

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